Vous vous êtes déjà demandé pourquoi il y a autant de pigeons en ville ? Ils sont partout : sur les toits, les places, les balcons… Ce n’est pas un simple hasard. Derrière leur présence massive se cachent des vérités étonnantes, parfois même choquantes. Voici les 10 raisons les plus surprenantes qui expliquent leur domination urbaine.
1. Une nourriture facile et abondante
Les villes offrent aux pigeons un festin permanent. Entre les miettes laissées sur les trottoirs, les restes de sandwiches ou les graines données volontairement, ils trouvent à manger sans grand effort. Cette abondance leur permet de rester en bonne santé et de se reproduire plus souvent.
Contrairement à leurs cousins ruraux, les pigeons urbains ont souvent un poids supérieur et une meilleure condition physique. Manger sans effort signifie plus de temps pour élever leurs petits.
2. Presque aucun prédateur en ville
En pleine nature, les pigeons doivent échapper aux faucons, chats sauvages, hiboux ou renards. Mais en ville, ces prédateurs sont rares. La présence humaine dissuade aussi bien les chasseurs naturels que les chats errants.
Résultat ? Ils vivent plus longtemps et ont plus de jeunes, ce qui fait rapidement grossir les colonies.
3. Des bébés pigeons toute l’année
Les pigeons ne se contentent pas d’une seule couvée par an. Ils enchaînent les naissances ! Un couple peut avoir plusieurs portées par an de deux oisillons à chaque fois. Et ces petits atteignent la maturité sexuelle en quelques mois seulement.
Dans une ville avec nourriture et abris en abondance, la population explose rapidement. Un petit groupe peut devenir une colonie de plus de 100 individus en moins d’un an.
4. Des nids vraiment peu exigeants
Les pigeons ne sont pas difficiles. Un simple rebord de fenêtre ou une corniche leur suffit pour installer un nid. Grâce à l’architecture des villes – balcons, gouttières, conduits de cheminée – ils trouvent partout des endroits sûrs où se poser.
Ces cachettes sont souvent hors d’atteinte des prédateurs et protégées des intempéries.
5. Les immeubles, leurs falaises modernes
Le saviez-vous ? Le pigeon biset, l’espèce la plus présente en ville, descend d’un oiseau qui vivait sur des falaises en Europe et au Moyen-Orient. Nos immeubles et ponts remplissent exactement le même rôle pour eux aujourd’hui.
Ils y trouvent des perchoirs élevés, une large vue et une relative tranquillité. Un terrain parfait.
6. Une peur de l’homme très limitée
Contrairement à d’autres oiseaux qui s’enfuient au moindre bruit, les pigeons n’ont presque pas peur des humains. Ils se promènent tranquillement au milieu des passants et n’hésitent pas à s’approcher des terrasses pour ramasser quelques miettes.
Cette attitude les aide à mieux profiter de la ville sans stress.
7. Un oiseau robuste et endurant
Les pigeons sont des durs à cuire. Ils résistent bien aux maladies, même en vivant en groupe serré. Leur solidité leur permet de survivre dans des environnements compliqués et de continuer à se reproduire.
Dans les villes, ils vivent souvent plus longtemps que les pigeons des campagnes.
8. Un climat urbain plus doux
Les bâtiments retiennent la chaleur et créent des microclimats plus agréables. Même en plein hiver, les coins de murs chauffés ou les gouttières abritées permettent aux pigeons de rester actifs et en bonne santé.
Cela réduit leur mortalité hivernale et leur permet de se reproduire pratiquement sans pause.
9. Des pigeons relâchés par l’homme lui-même
Beaucoup de pigeons présents en ville aujourd’hui sont d’anciens oiseaux domestiqués ou d’élevage. Élevés pour le loisir ou la communication (comme les pigeons voyageurs), ils ont été relâchés ou se sont échappés. Ils ont alors fondé de nouvelles colonies urbaines.
Ces lâchers ont renforcé la densité et la diversité génétique des pigeons des villes.
10. Une solidarité entre pigeons
Les pigeons vivent toujours en groupe. Ils se déplacent ensemble, mangent ensemble, nichent ensemble. Cette vie en colonie leur donne un véritable avantage. Ils sont plus efficaces pour détecter les dangers, trouver de la nourriture ou surveiller les cachettes adaptées.
Les jeunes apprennent rapidement des adultes et l’entraide est un facteur clé de leur succès.
Une présence pas toujours bienvenue
La cohabitation avec les pigeons n’est pas sans conséquence. Leurs déjections sont acides et salissantes : elles abîment les façades et peuvent transmettre des bactéries. Ils causent aussi parfois des nuisances sonores ou bouchent les conduits en y nichant.
En France, leur régulation est strictement encadrée. Il est interdit de les tuer ou capturer sans autorisation. Les municipalités privilégient les solutions douces : dispositifs anti-perchoirs, nourrissage maîtrisé ou intervention de spécialistes.
Au fond, si les pigeons sont si nombreux dans nos villes, c’est parce qu’ils ont appris à tirer profit de tout ce que nous laissons derrière nous. Leur succès raconte aussi beaucoup… sur notre mode de vie.












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